Ils regardent encore le monde nouveau qui les entoure Par la fenêtre crasseuse rarement laissée ouverte Revivant dans leur contemplation hébétée les années vertes Des temps anciens et de la beauté remémorée de ces jours
Où ils étaient jeunes et loin de la nuit et du crépuscule. A présent ils attendent les rares visites qui font revivre Une discussion! Et ils se souviennent de la douceur de vivre En oubliant l'attente et l'ennui de ces heures qui reculent
La tristesse se lit souvent dans leurs yeux gris et éteints Qui pleurent dans le silence, l'oubli et la solitude Et se disent : Qu'importe! Il faut mourir c'est certain...
Puis lorsque s'éveille au firmament l'étoile du soir Ils s'allongent dans leurs lits froids comme la pierre Et attendent certains la mort d'autres le jour et l'espoir