Ami! te souviens-tu de l'orage De cette sombre journée d'été, Et de la désolation du combat terminé? Où nous avions mis tant de courage
Pour rester dans les bras joyeux de la vie! A dix contre cent à cent contre mille, Ecoeurant l'ennemi d'attaquer nos landes et nos villes, Et de semer les ravages de la guerre infinie.
M'entends-tu encore mon frère d'armes? Toi, à qui je lègue mes regrets et mes larmes Pour devancer le bruit lourd des sabots
De la mort en balade qui arrive au galop, Pour nous coucher dans la terre où la croix se plantera. Et où règnera pour longtemps le bruit des sanglots.