Ma vie a la couleur d’un grand deuil Vaste et sinistre cimetière Où subsistent encore quelques chimères Malgré une espérance trahie qui lentement s’effeuille
Ma vie a la violence d’un triste écueil Et ces temps maudits qui passent inexorablement Dans la compagnie lugubre d’êtres repoussants Me laisse seul face au néant et son seuil
Voilà donc que s’approche la fin de mon court passage Sur cette terre qui me fut si souvent étrangère Et où je vécus bien souvent comme prisonnier d’un enfer
Ma vie a l’apparence désolée d’un champ de ruine Sur lequel tombent mes pleurs comme la bruine Et où j’ai passé tant de temps en compagnie de ton absence.