Ixion compagnon brimé Écoute ma voix se détacher, Du hurlement pesant de ce monde. Délivre-toi de tes chaînes brûlantes, Et marche dans l'ornière iridescente, Tracée par ma faconde. Ixion écoute ma voix, Et avance vers moi, Pauvre corps bringuebalé, Par les vents brise-glace. Pendu haut et court, Sur le gibet des menaces, Exposé aux rires et aux sarcasmes, Fouillé en dedans par les becs pointus, Des oiseaux de malheur. Moi qui suis aveugle et sourd de bonheur, Je te supplie Ixion mon compagnon d'infortune, De déchirer de tes mains de feu, La brume qui m'enveloppe, Et de faire taire mes souffrances, De par cette merveilleuse délivrance.