Passons amis meurtris sans verser trop de larmes Sous la risée de nos juges sans merci! Passons amis transis Sans regarder nos hardes de toile soufrée Sous les crachats hémoptysiques De la haine-foule ritualisée! Avançons sans pleurer compagnon de misère Nous qui nous sommes partagés Un moment du supplice de Tantale! Avançons sans crier compagnon de galère Vers la sublimité du bûcher; Dressé pour l'occasion en notre honneur Sur les faisceaux de menues branches D'où le feu irradiant viendra nous lécher les hanches Car bientôt nous n'aurons plus rien à craindre La paix sera avec nous.