Mon amour, mon adorée que je serrai tout à l'heure Et dont j'humai encore le parfum délicat Des cheveux de ton corps allongé sur le sofa Sans me douter que tu préparais mon malheur
Mon adorée, mon amour à qui j'avais voué mon cœur Sous un règne qui faisait mon martyr Mais aussi mon bonheur et mon sourire Tu préparais donc dans le silence ma douleur
O comme je t'aime, te déteste et te hais Sous le lointain écho sibyllin de ta voix Qui me revient encore quand je vois ton portrait
Au milieu de tes affaires délaissées et oubliées Que je vis comme autant de regrets Sous le poids de la mélancolie et de lunaires reflets.