Sous le sombre éther qui gronde La pluie menace, plombe et griffe mon âme. Et chaque jour j'entends les venimeuses ondes Qui passent sous cette terre misérable et infâme.
O toi! Si puissant qui révèle le sombre côté de mon âme Crains que la nuit qui s'étend et la multitude des ombres Ne fassent de moi ton puissant rival en arme. Libère l'aveugle que je suis de l'abîme où il sombre;
Et permet lui de revenir en ces jours Lointains du bonheur où il goûtait au doux séjour D'une enfance aux innocentes heures.
Et alors seulement je serai ton témoin, Annonçant ta bonté ou ta miséricorde pour le moins Ou ta grandeur si mon esprit retrouve enfin la chaleur.