En ce jour funèbre mille fois maudit, J’ai l’étrange sensation de veiller le lit d’un mort, Où s’éteint la faible lueur incandescente d’un corps, Qui fut jadis l’hôte puissant de la vie!
Seul sur la chaise, face à cette existence qui se meurt, J’ai l’affreuse impression de voir un squelette, Que seules la respiration et le mouvement léger de la tête, Calment en moi le poids du malaise et de la peur,
Qui m’envahissent alors que le voile noir de la nuit tombe! Est-ce le froid qui fait monter en mon for intérieur la fièv Où l’âme brumeuse du presque défunt qui déjà caresse mes lèv
En espérant y engouffrer ses racines pour prendre possession De mon cœur; afin de prolonger pour toujours son existence, Dans ce monde où elle a vécu avec passion!