Une muse a pris le son et l’a modelé, L’a apprivoisé, suivant les pas d’Apollon, Afin de donner à ce fougueux étalon Une mélancolie musicale si aimée.
Elle a pris le vent: flûtes et trompettes sont nées. Elle a pris du bois, sont nés pianos et violons. Et sont nés sonates languissantes et airs longs. Elle te prit toi: baisers, bouquets, chants animés
Par ta voix, douce et suave, pleine de tendresse, Alors que ma main agile court dans tes tresses. Et ce doux orchestre t’accompagnant les soirs
En jouant une adroite valse, à trois temps. Sans le savoir, sans le vouloir. Que la valse soit à cent temps à mille temps