Désir d’oubli, l’ombre s’estompe, Pensées vagabondes, qui s’agitent Le temps pourtant souffle ses braises, Le vent de nos tempêtes Emporte les parfums de notre histoire. Ton image hypnotise mes rêves. Ton absence comme ironique présence. Toi cet astre qui brillait dans ma vie. Étoile filante, ou simple nébuleuse ; Tu m’as jeté néant, comme au fond de ce puits. Perdu dans cet univers frileux, Happé par ton vide, comme désert de vie. Figé l’amour, pour toujours disparue, Et sans toi obscure complot Je me rejoue sans cesse Cette scène, atroce punition, Dans les profondeurs de la vie Ton manque, comme une blessure, Le temps cicatrise la privation. Notre passé habite mon présent, Ton miroir désormais sans visage Tu étais histoires, comme un grand livre, Tiré juste pour moi, fatale obsession. Et toutes tes pages, comme pour jamais écrites Jauniront sur les étagères de ma mémoire. Tu avais voulu y poser le mot fin.