Le temps, Juste le temps nécessaire à la primevère Pour s'ouvrir après la rosée d'un matin radieux. Et c'est la tendresse de tes bras Qui à l'aube du printemps nouveau Se déploie pour accueillir l'amour partagé.
Le temps, Juste le temps nécessaire au bouillant soleil de midi Pour poser sur ton corps une perle de chaleur. Et c'est l'exhortation de ton sourire Qui au firmament d'un été tropical S'apprête à goûter nos généreux baisers.
Le temps, Juste le temps nécessaire à l'ultime feuille jaunie De se laisser choir de son arbre dépouillé. Et c'est ta robe, à l'automne d'un ciel orangé Qui glisse délicatement des épaules aux pieds Déflorant subrepticement ta nudité offerte.
Le temps, Juste le temps nécessaire aux premiers flocons De parer la nature de son blanc manteau. Et c'est ta peau cristalline ainsi dévoilée Qui au creux de l'hiver laisse les démons de minuit Nous emporter à l'unisson d'un amour passionné.