Je te chante la pomme sous l’arbre enchanté et maudit. Ève étale ses charmes et moi qui essaie de fuir en vain. Tu te moques de toutes ces histoires de fruit défendu. Comment ne pas succomber devant tes juteuses offrandes ?
Je suis prisonnière du serpent géant Qui me retient et me ligote de toutes parts. Pourquoi me tournes-tu le dos mon bel Adam ? Pourquoi feins-tu de m’ignorer ?
Je n’ai point peur de l’immense boa mais de toi ma chère ! Je détourne mon regard de tes appâts si appétissants. Mes résistances seront vaines et ma chute certaine Lorsque mes yeux et mes mains se poseront sur tes trésors.
Retourne-toi Adam et viens à ma rencontre. Pose tes mains et tes yeux sur mon corps nu. Reposons-nous l’un contre l’autre à l’ombre du pommier Et d’un commun accord, recréons un Nouvel Éden !