Et nos amours reviennent encore et toujours Comme une poignée d'immortelles dans le coeur de ma belle Et nos amours reviennent encore et toujours Comme une galantine à la bécassine ô ma douce Maryline !
Et nos amours reviennent encore et toujours Comme une éternelle fringale Et mes yeux se régalent de ton regard Ô ma divine Maryline ! Mes dents blanches mangent tes seins roses Si tendres mandarines Et mes narines hument tes aisselles Soyeuses aromatisées de cannelle et de tangerine Et ma bouche affamée gourmandise tes lèvres écarlates Au goût de miel et de clémentine
Et nos amours reviennent encore et toujours Comme une éternelle farandole Et mes phalanges caressent ton corps Comme les cordes de la viole Tandis que valsent dans ma cervelle des milliers de lucioles Et que trottinent dans ma tête Des milliers de chevaux attelés à leur carriole Et ma main droite tourne la manivelle de ma vielle Qui chante des refrains pour ma demoiselle toujours belle Maryline Maryline résonne luth et mandoline Maryline Maryline chantonne un air de flûte et de hautbois Là-haut sur la colline
Et nos amours reviennent encore et toujours Comme une éternelle gerbe J'ai cueilli dans ton jardin tant de fines herbes Tu te rappelles mes mains pleines de verveine et de romarin Tandis que les tiennes ô ma douce Maryline Chargées de tant de sauge, lavande et marjolaine Ta bouche est un bouquet de menthe et de jonquilles Et ton coeur un champ de trèfles et de trilles Et nos amours roulent sur les tapis De silènes et les talus de chrysanthèmes Maryline ô mon anémone si fragile et si bonne !
Et nos amours reviennent encore et toujours Comme une éternelle envolée Aussi blanche que l'harfang et le plectrophane des neiges Aussi bleue que le geai et le bruant indigo Aussi rouge que le cardinal et le tangara écarlate Toujours ensemble au rendez-vous de l'outarde au printemps Ensemble à jamais à l'au revoir de l'oie blanche en automne Tes bras d'aigle doré m'emmènent si haut dans le ciel azuré Tes yeux d'albatros me poussent si loin sur l'océan bleuté Maryline Maryline sifflent les cygnes me faisant signe
Et nos amours reviennent encore et toujours Comme un bel air d'hirondelle au bout de ma vielle Et nos amours reviennent encore et toujours Comme un vieil air de mandoline ô ma douce Maryline !