-Oh il est spécial mon Grand’pa ! -En quel sens Florence ? Il m’apparaît plutôt sympathique. -Ouais mais il ne ressemble pas aux autres, tu sais. -Hum, bien non, je ne sais pas. Qu’entends-tu par là ? -Il ne croit ni en Dieu ni au Diable Mais il croit aux licornes et aux centaures ! -C’est tout ? -Oh que non ! Il ne croit ni aux banquiers Ni aux présidents mais il croit à la parole de l’enfant Et à celle du vieillard ! Il ne croit ni aux Messies ni aux Prophètes Mais il croit aux chants des Sirènes Et à l’écho des vagues de l’océan ! -Quoi d’autres encore ? -Il ne croit ni au pouvoir de l’argent Ni à la soif du pouvoir mais à la main tendue du mendiant Et au sourire de l’ado ! -Florence, tu ne peux pas le taxer d’énergumène pour si peu. -Je n’ai rien dit de tel, tu ne m’as pas bien compris. -Alors quoi ? -Rien, je l’aime comme il est, même s’il ne semble Qu’adorer les étoiles, les fleurs et les nuages. Les oiseaux et les mots aussi. -Mais tu oublies l’essentiel ma belle Florence. -Quoi ? -Il m’a confié hier un secret… -Un secret ? Vrai ? Ah bon… -Oui, il m’a dit que les deux plus beaux luminaires Qui existent sur la Terre, c’était tes deux yeux doux De renard roux et la plus belle de toutes les fleurs De l’univers, c’était toi ma belle Florence d’amour !