Qu’il est doux le vent d’août ! Et il vient d’où le vent d’août ? Au loin là-bas Au-delà des collines dorées et des prés de blé Aussi loin que le fleuve Saint-Laurent Sur ses flots danse le doux vent d’août Comme un cormoran, dix goélands et mil fous de Bassan !
Qu’il est doux le vent d’août ! Et il va où le vent d’août ? Au loin là-bas Au-delà des vertes forêts et des vieilles clôtures de cèdre Aussi loin que la mer du Nord Sur ses eaux roule le doux vent d’août Comme une vaguelette, dix courants marins et mil marées !
Qu’il est doux le vent d’août! Et entends-tu le houhouhou du vent d’août ? Au loin là-bas Au-delà des plaines d’orge et des prairies ensoleillées Aussi loin que tes soupirs et murmures Sur tes mots souffle le doux vent d’août Comme une chanson, dix ballades et mil romances !
Qu’il est doux le vent d’août ! Et il reviendra le doux vent d’août ? Au loin là-bas Au-delà des jouissances éphémères et des toisons enneigées Aussi près de tes gémissements et frissonnements Sur ta peau se posera le doux vent d’août Comme une femme, dix baisers et mil caresses !