Ah! Si loin Pourtant je l’entends qui fredonne « J’irai revoir ma Normandie, C’est le pays qui m’a donné le jour. » Ah! Si petit marmot Quatre ans et quelques poussières J’entends encore la voix de ma petite maman Sur le perron de la maison Calée dans sa berçante qui chantonne Le vieil air normand « Quand tout renaît à l’espérance. Et que l’hiver fuit loin de nous, Sous le beau ciel de notre France, Quand le soleil revient plus doux, Quand la nature est reverdie, Quand l’hirondelle est de retour, J’aime à revoir ma Normandie, C’est le pays qui m’a donné le jour. »
Ah! Si loin Dans le temps quatre cents ans ou presque Mes ancêtres normands débarquent ici En Nouvelle-France la nomme-t-on jadis Cette lointaine colonie outre-atlantique Américaine et toujours française Ah! Si petiot môme Quatre flacons de Calvados et quelques pépins J’entends encore la voix ma petite maman Emmitouflée dans sa berçante qui fredonne Le vieil air normand « J’ai vu les champs de l’Helvétie Et ses chalets et ses glaciers ; J’ai vu le ciel de l’Italie Et Venise et ses gondoliers ; En saluant chaque patrie, Je me disais : aucun séjour N’est plus beau que ma Normandie, C’est le pays qui m’a donné le jour.»
(À mes ancêtres normands et à tous leurs Descendants implantés ici en Amérique francophone)