Sortir de ce coma De cette longue nuit noire Peuplée de corbeaux et de vautours Qui grugent mes os et mon cerveau...
Sortir de cet état De cette noirceur macabre Remplie de cadavres et de morts-vivants Qui grouillent autour de mon grabat...
Soudain Une pâle lueur clignote au bout du tunnel L'aube glisse silencieusement...
Puis ce premier jour de mai Tu jaillis resplendissante De clarté et de lumière Tu dévores à pleines dents Fantômes et cauchemars Tu bouffes un à un mes oiseaux rapaces Tu me tires par les orteils hors de ma geôle Tu me traînes dans une nouvelle demeure Tu m'entraînes à regarder le soleil…
Mes yeux s'ouvrent pour la seconde fois Sur toute la beauté du monde : Ton corps nu juste devant moi !