Plus belle et plus lumineuse que mil soleils Une longue crinière drape ses épaules comme mil fougères Rose-Aimée se promène dans les allées du parc Et toutes les têtes se tournent vers elle L’éblouissante dame sobrement vêtue… Tous ses charmes resplendissent et jaillissent hors d’elle Semant moult émois et palpitations dans nos jeunes cœurs Qui ont la joie et le bonheur de croquer du regard Le passage de la belle Rose-Aimée…
Toute en grâce et en liberté, la belle Rose-Aimée Poursuit sa route sans se soucier des regards posés sur elle Elle apparaît pour le vertueux Femme de rêve et d’élégance Sœur jumelle de la Vierge Marie… Mais pour le vicieux et le pervers La divine dame offre un festin à leurs dépravations débridées… Comme elle est magnifique cette créature Plus proche des anges et des fées que celle des humains ! Comme elle respire et expire la félicité et la joie de vivre !
Puis vint le bel étranger Napolitain Bien vêtu de la tête aux pieds… Séducteur invétéré plein de faconde Habile courtisan et expert ès flagorneries… La belle Rose-Aimée si pure et si innocente Se laisse approcher lentement Se laisse apprivoiser graduellement À coups de « Ti amo assai bella donna ! » À coups de « Te quiero mucho linda mujer ! » À coups de « I Love You so much sweet Lady ! » À coups de « Je t’aime follement belle demoiselle ! » Comment résister devant tout cet arsenal de mots doux ? Comment ne pas fléchir devant pareilles gâteries et attentions ? Comment ne pas céder devant toute cette avalanche de compliments ? De boniments ? De bons moments passés en compagnie d’un maître cajoleur ? D’un voleur de cœur ?
La belle Rose-Aimée flotte dans l’allégresse… Toutes les promesses d’une vie heureuse Et idylliques se déroule à ses pieds En tapis écarlate prêt pour son couronnement… Elle s’imagine déjà Sa Majesté Rose-Aimée Première Fraîche et éclatante comme une rose trémière ! Monte Carlo, Florence et Venise Pour leur lune de miel Rêve-t-elle…