La poésie est un trésor Elle ne mérite point d’être souillée Par des doigts crasseux Et des yeux pervers
La poésie est orchidée À quoi bon l’offrir À des coeurs durs et impurs Et à des âmes mesquines et assassines
La poésie cultive la solitude Elle fuit le tohu-bohu et le brouhaha Elle se faufile dans la forêt du sentiment Pour y apprendre le langage du cœur humain
La poésie est silence et audience À l’écoute des vibrations secrètes de l’âme Et pourtant nos lèvres s’obstinent sans cesse À murmurer tout haut le chant de l’inaudible