Ah! les Filles du Roy, elles chantent : « J’ai cueilli la belle rose, (bis) Qui pendait au rosier blanc, La belle rose, Qui pendait au rosier blanc, La belle rose du rosier blanc. »
Ah! les Filles du Roy. Comme elles sont belles! Elles sont arrivées dans leur splendide jeunesse, Ici en Nouvelle-France au dix-septième siècle. Se souviennent-elles de leur vie d’orphelines En lointaine Métropole où règne le Grand Roy Louis? De leur vie miséreuse à La Salpêtrière? De souffre-douleur près de Honfleur? De leurs malheurs près de Rochefort ou Saint-Malo? Mais comment oublier la Bretagne ou la Normandie Qui les ont vu naître et fleurir? En Nouvelle-France, terre vierge et neuve, Comment effacer de leurs mémoires le sol sacré Et nourricier qui a bercé leur tendre enfance? Entre mari et marmaille, C’est vers toi que leurs lèvres s’élancent : « J'irai revoir ma Normandie ! C'est le pays qui m'a donné le jour. »
Ah! les Filles du Roy, elles chantent : « Sont les filles de La Rochelle, Ont armé un bâtiment, (bis) Pour aller faire la course Dedans les mers du Levant. Ah! la feuille s’envole, s’envole, Ah! la feuille s’envole au vent. »
Ah! les Filles du Roy. Comme elles sont belles! Elles ont traversé le grand océan si grand, Heureuses et anxieuses d’être en Nouvelle-France. À peine pieds touchés la terre ferme, Sitôt oublié tout le branle-bas de la pénible odyssée, Elles n’ont que quelques jours Pour trouver la perle rare, Pour déjouer le mauvais sort, Pour prendre fiancé et époux Parmi soldats, marchands et rares habitants, Si peu de nobles et gentilshommes dans le lot… Si peu de temps pour choisir le gros lot…
Ah! les Filles du Roy, elles chantent : « Marguerite est assise Sur le bord de la mer, À son plaisir regarde Les mariniers passer, À son plaisir regarde, Courage, Les mariniers passer,