Je vais me recueillir près de cet étang, Non pas pour pêcher des poissons, Mais pour voir voltiger demoiselles et libellules. Tantôt un martin-pêcheur, Tantôt un merle d'Amérique, Se posent sur une branche d'épinette.
Je regarde les nénuphars et les nymphéas Qui tapissent de plus en plus la mare. Mon esprit s'égare Et se cache dans une toile de Monet.
Soudain je me retourne vers toi Lu-Belle-Lune et ma tête tourne. Tomberai-je dans l’étang de tes yeux pour me noyer ? Tournerai-je autour de ta tête comme la mésange Pour y faire son nid ? Qui saura me le dire ? Me le prédire ?