"Nul n'est éternel !" Me rappelait sans cesse mon paternel Sur un ton solennel.
Mais plus il vieillissait et se rapprochait du centenaire... Plus je m'imaginais au contraire Que mon père était immortel. Puis arriva ce matin-là à la veille de Noël Sans crier gare et sur la pointe des pieds Il s'envola là-haut dans le ciel Rejoindre sa Florence bien-aimée Celle qui l'attendait avec son air timide de demoiselle.
Ainsi il avait raison le paternel Quand il déclamait sur un ton solennel : "Nul n'est éternel !"