Goutte à goutte je cueille Le sang des coeurs aimants Levain et ciment du temps nouveau Nos doigts légers et frileux Qui tracent sur nos corps Des sentiers si beaux Jamais foulés par des pieds d’espoir
Goutte à goutte j’arrache Aux nuages dodus leur rosée Qui s’étend de tout son long sous des matins pâles Nos pépites d’explosions vivantes Qui s’évanouissent en marées violentes Sur le rivage de nous-mêmes Jamais foulé par des pieds d’espérance
Goutte à goutte j’arrose Nos yeux de diamants d’arcs-en-ciel Avec des larmes de folles joies Au temps des amours Nos rayons de feux inventent Par des milliards d’éclairs magiques l’humanité lumineuse Jamais foulée par des pieds de lutins
Goutte à goutte j’écoute Couler la musique de notre sang En cascades sur le flanc des vallées laurentiennes Composant un hymne à l’univers Symphonie naissante à l’aube Mélodie qui caresse l’étoile de rêve au clair de lune Jamais foulée par des ailes d’anges