Toujours est-il Qu’il demeure encore Seul sur son île…
L’exil, me dit-il Me sera bénéfique Et mon seul tonique : être fin seul sur mon île !
Fuir ce monde débile Sans remords ni regret Avec le cœur léger et un sourire béat à fendre les lèvres, Ajoute-t-il !
Toujours est-il Qu’il demeure toujours Seul sur son île Heureux au milieu des vagues N’ayant d’amis que les dauphins et les oiseaux de mer, N’ayant d’abris que les nuages et les étoiles, N’ayant d’envies que de compter les grains de sable Et d’escompter la présence de Sirènes…
-Poète, toi qui fus son ami d’enfance Et vieux complice de ses plus folles escapades, Dis-moi, va-t-il revenir un jour parmi nous ? -Oh j’en doute fort ! Qu’aurions-nous à lui offrir de mieux qu’il n’ait déjà ? Puis pour ce misanthrope, le rêve d’un monde idéal, C’est une planète sans humains !