Sur la pointe des pieds Je m’approche de la table de nuit Et tu dors chérie
Sur la pointe des orteils Je me faufile près de l’oreiller Je te vois dans ton déshabillé entrouvert Et tu rêves mon trésor
Sur la pointe des doigts Je défais tes bouclettes et frisettes Et tu détournes la tête
Sur la pointe de la langue Je bécote tes chairs dénudées Et tu soupires mon amour
Sur la pointe des yeux Je te regarde immobile et silencieuse Non ne te réveille point mon ange Laisse-moi contempler à jamais ce divin spectacle
Sur la courtepointe où gît ton corps à demi dévêtu Je m’allonge nu à tes côtés On dirait Héloïse et Abélard dans leur sommeil Ah! si nous pouvions éterniser cet instant sacré Non ne te réveille pas mon amour