Tes cuisses... Ah! je les avais déjà vues jadis... Au temps de la minijupe et du yéyé, Elles étaient rondes et dodues... Ah! je n’étais qu’un jeune écolier gêné, Et toi, tu n’étais point cette jeune femme ingénue.
Tes cuisses... Bien fermes et sans varices, Quelles délices Lorsqu’elles glissent Sur mes cuisses, Aussi douces et lisses Que la fourrure d’un suisse, Sans malice.
Tes cuisses... Ah! je les avais déjà vues jadis... Au temps où mes parents habitaient Tunis, Moi qui pleurais à chaudes larmes, Mes amis restés là en Suisse Refusant de déposer les armes...
Tes cuisses, Sous ta jupette bien en vue, Si rondes et dodues... Toutes en frisettes, tu te nommais Anaïs Et tu étais assise à mes côtés Sur le même pupitre d’écoliers... Mes pupilles lorgnaient sous la tablette Et croquaient du regard tes cuisses douillettes...
Tes cuisses… Ah! je les avais déjà vues jadis… Elles m’étaient une invitation aux vices... Après tant de supplices, L’écolier gêné osa t’inviter dans les coulisses Et glissa sa main sur ta fleur de lis...
Tes cuisses… Si chaudes et si lisses, Quelles délices de pouvoir enfin les caresser, De les humer et de les mordiller Comme des pastilles à l’anis... Tu te rappelles ma belle Anaïs, Toutes nos nuits torrides à Tunis, Cuisses contre cuisses?
Tes cuisses... Ah! je les vois encore entre deux verres de pastis... Même si elles sont toutes grosses et pleines de varices, Tes cuisses, Comme au temps de la minijupe et du yéyé, Elles sont toujours aussi rondes et dodues dans mes pensées! Ah! je ne suis plus ce jeune adonis gêné, Mais toi, tu es toujours cette jeune épouse enjouée.