Tes mains, tes mains, tes mains, Toujours posées sur mon corps
Tes mains serrées sur mes reins, Exploratrices de mes moindres secrets, Excavatrices de toutes mes richesses, Innovatrices de jeux interdits pour jeunes novices, Pleines de fantaisies, pleines de vices Sur mon corps faible, timide et attendri
Ta main droite, Trop adroite pour des caresses mièvres, Se mute en ancre Pour stopper mes dernières dérives de résistances
Ta main gauche, Trop gauche pour les mensonges et les gaucheries, Se mute en encre Pour déverser des flots de vers juteux et scabreux Sur mes fraîches pièces de résistances
Tes mains si fines et expertes Dans toutes les expertises à saveur d’avelines et d’abricots, Mendiantes de gourmandises et de friandises à goût de cerises. Tes mains, instruments de torture et de plaisir, Pétrissent mes chairs juvéniles, Annihilent une à une toutes mes réserves et retenues, Réveillent une à une toutes mes audaces et frasques
Tes mains, tes mains, tes mains, Posées sur mon cœur à jamais