Toi l’Ancêtre Le plus vieux des plus vieux humains de corps Qui as vu luire tant d’aurores rosâtres… Toi l’Aïeul Le plus jeune des plus jeunes humains de coeur Qui as vu griller tant de crépuscules rougeâtres… Qu’attends-tu donc de la vie Que tu n’aies pas vu encore ? Qu’entends-tu donc du monde Que tu n’aies point ouï encore ?
Rien, diras-tu Rien du tout, gloseras-tu un peu plus fort… Alors, laisse-nous t’offrir ce soir Ce petit rien gros comme cette belle grande fête En ton honneur Toi vieux chêne presque centenaire Toi l’Aïeul Laisse-toi gâter et dorloter un instant et Écoute nos chants et notre musique Écoute nos vers et nos poèmes Écoute tinter nos verres et nos flûtes À ta santé et à ta sainteté ! Laisse-nous célébrer à notre façon et à notre manière Les charmes, les récits mouvementés et glorieux De tes anciennes jeunes années ! Et crions tous ensemble : « Bonne et joyeuse fête, Toi l’Ancêtre Toi l’Aïeul ! »
(À Dominique Lavoie pour ses 90 ans, Un des doyens de mon village, Le Bic, Rimouski)