Tel que Sisyphe attaché à son rocher Rongeant son frein et maudissant son sort Tel que le Penseur de Rodin Jonglant sur son destin et ruminant ses fautes Tel que le nauvragé échoué sur une île déserte Fixant d'un air hagard et perdu les vagues Tu m'es apparue nue et resplendissante Jaillissant du creux de l'océan Pour venir me tenir compagnie Juste un petit instant Toi ma compagne de rêve Toi ma vision de la Beauté Toi mon image de la Perfection. Ah ! si tu avais été réelle et bien en chair Peut-être, n’aurais-je point sombré dans l’abîme Et le désespoir ?