Si mes larmes pouvaient ériger une grande passerelle Et ma mémoire tracer une avenue royale, Mes pas dans tes pas suivraient le même chemin Qui mène au Ciel.
Si mes pleurs pouvaient construire une voie impériale Et mes peines bâtir une tour géante, Mes pas dans tes pas escaladeraient la même route Qui mène au Paradis.
Tu es partie seule, Me laissant seul Dans un sentier qui débouche nulle part, Dans une maison déserte et vide, Sans aucune trace de ta présence, Pas même l’ombre de ton ombre, Pas même une seule empreinte de tes doigts, Pas même une petite note de musique de ta voix. Où es-tu partie mon bel oiseau? Où t’es-tu envolée mon tendre amour?
Si mon chagrin pouvait recréer le premier sentier Et mon désespoir reconstruire notre ancienne demeure, Mes doigts entre tes doigts modèleraient le même paysage Qui mène au Palais du Bonheur.
Si ma détresse pouvait te ramener à la vie mon doux trésor Et ma poésie t’enivrer encore et à jamais l’esprit, Mon coeur sur ton coeur fredonnerait la même aria Qui mène jusqu’à toi mon beau rossignol.