Une femme Étendue sur le pavé de la maladie Gémissant d'interminables soupirs Sur le lit du sans repos et sans sommeil Une ombre subreptice et inquiète se faufile Dans ce corps en feu qui souffre et se consume Une âme-soeur veille à tes côtés en sentinelle fidèle
Toutes les heures arrachées Aux complaintes d'une nuit blessée Coulent à peine en si fines rigoles Dans la baie du silence brisé et meurtri Ô femme de tortures! Ô mille détresses! Mes mains serviables mais voleuses de rien Se croisent en prières
Une femme Étendue sur le pavé de la douleur Lamentations et suffoquements figent mon corps Sur le lit au chevet du supplice et de la supplique Je sens entre elle et moi les frontières du NOUS S'ouvrir à largeur d'océans Souffrir à longueur d'éternités