On m'a dit que j'étais absent Le jour est la montagne s'est déchirée Et on a dit les mêmes paroles Au poète assassiné
On m'a dit que j'étais absent Le jour où la montagne s'est déchirée Où l'amour est rentré dans le coeur des hommes Où tous mes semblables se sont réconciliés Dans l'ivresse et l'adoration du monde
Rentrez dans nos maisons Buvez notre eau et ramenez votre vin Adorez nos femmes et enseignez nos enfants Plus de barrières metalliques sur nos coeurs Vous êtes nos frères et notre sang
Prenez les enseignements de nos anciens Ils sont à vous Vous en ferez bon usage Vous êtes des nôtres et vous nous honorerez Autant que nous vous honorerons
On m'a dit que j'étais absent Le jour où la montagne s'est déchirée Où ceux qui sont venus étaient beaux Les yeux rayonnants et l'allure fière Faire le bien avec nos coeurs Et nous rendre meilleurs
Mais le vent a tourné soudain Et la montagne a averti le fellah Elle s'est scindée en deux d'émotion Elle pleurait notre terre et nos ancêtres Elle ne voulait pas disparaître Dans l'ombre des envahisseurs Elle ne voulait pas appartenir A cette nouvelle vague noirâtre et menaçante
Je n'ai pas vu le déchirement de la montagne Et j'ai pensé que cela n'était pas le mal Que cela avait des raison d'être Et que les autres ont pu penser le bien Ont pu tenter le bien
Cette montagne aujourd'hui me fait pleurer Quand je la regarde dans le vent Ta jeunesse nous a séparés, me dit-elle Maintenant tu peux voir mes blessures Et mesurer mes ulcères Les autres, tes ancêtres, ont été bien braves Ils ont cru bien faire Ils n'ont pas eu le choix ensuite Ils ont été contraints Ils ont été compromis
On m'a dit que j'étais absent Quand la montagne s'est effondrée Aujourd'hui, il faut la reconstruire