Dans le désert Devenu leur terre Gambadent des ermites Sur des sentiers oubliés Gémissent des bêtes affolées La nuit Ils font des feux de camps Pour les éloigner Aux sommets des dunes Ils respirent l’air A pleins poumons La lune les lèche Au creux du cou Le mistral dort mais prêt à les souffler Dans le ravin Des hommes aveugles et sourds traînent Et ne savent pas qu’ils sont un seul peuple de frères Dans ce pays en crachoir qui les renie Comme des inconnus Des femmes au regard plein de surprise Assises Dans des aires nues Questionnent est-ce pour bientôt le retour Des ermites de leur pèlerinage?