Je me promène dans la jungle des mots Piétinant, titubant, trébuchant. Tenté par l’aventure, apeuré par la mésaventure. Quand je vois une femme qui cache une femme Qui cache une autre et une autre et une autre Et pourquoi pas encore une autre. Génétique, généalogique pourquoi pas génomique Je me suis décidé de te donner la réplique. Ma langue me pique, peut être un tic Ou peut être envie d’être sympathique Ou antipathique ou emphatique. Que des tics que des tics. Ta langue de femme est un éternel retour Du même et de l’identique. D’une femme qui cache une femme et dévoile une autre Comme le phœnix qui nait et renait Mais pas de ces cendres Mais de sa prose Et de ce qu’il engendre. Les milles et une femme Dans une femme. Dans le murmure, le soupir. Je ne vous comprends pas Mais je vous entends Dans ta langue de femme . Sphère de l’incompréhension De la distance, de l’absence Et de l’occulté présence. Il est temps de déchainer tes démons Et d’agresser, transgresser De te dresser sur un mont Ricanant, chicanant Peut importe si je te comprends L’essentiel est que tu parles Et bon gré malgré Obligé ou consentant Je t’entends