Nos vies sont des lignes Indomptables, sans géométrie Des lignes tracées, sans nous A notre insu, bon gré, malgré Nos rêves sont flétris Nos roses fanées Mutation du sens L’absurde le remplace La vie est une perdition Une ruée vers l’insensé Est-ce le destin ? Est ce l’œuvre d’une quelconque divinité ? Ou simplement la marque d’une finitude, D’elle dérive l’imbécilité ? Nos lignes ne sont ni tout à fait droites Ni tout a fait courbées. A la fois dures et souples , Des chaines qui enchainent, Des lignes de fuite Quand on se déchaine Elles nous entrainent Dans le chemin de la folle sagesse Ou la sage folie. Des lignes de fuite Sans lendemain, ni suite Qui agencent désagencent. Nos lignes se sont croisées Elles ont composé ensemble De belles mélodies, Des polyphonies, Du gothique au lyrique , On a tout joué La sublime beauté Était incarnée Dans ton regard fatal Sombre comme les profondeurs Du grand large Et tragique était la destinée