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Hamid HAFIDI
Horreurscope
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Hamid HAFIDI
Horreurscope
Je suis né sous l'ombreux signe
De mes malheurs et mes crimes
De mes pêchés qui me laminent
Et mes vices qui m'enveniment.
Je suis né sous une étoile anodine
A laquelle ma destinée est encline
Pâle astre au ciel terne se dessine
Oculaire témoin de ma vie infime.
Je suis né une nuit de pleine lune
Avec un acerbe goût d'amertume
Les loups au sommet des collines
S'hurlaient mon funèbre hymne.
Je suis né un oisillon sans plumes
Jour après jour ma vie se déplume
Au battement de mes ailes s'animent
Mes soupirs dans un chant du cygne.
Je suis né seul, un bois en grume
Déporté très loin de mes racines
Tronc tordu, égaré sur le bitume
Abattu, à petits feux se consume.
Je suis né une vague sans écume
Essoufflée, s'affaissant en ruines
Des sanglots de sables en brume
Au rivage de la mer et des dunes.
Je suis né dans un champ de mines
Piégé entre le marteau et l'enclume
De cette frustration qui m'assassine
Et un étendu chagrin qui m'enfume.
Je suis né dans une fausse commune
Où mes galères sont mes concubines
Entre mes illusions qui m'exhument
Et mes désillusions qui m'inhument.
Je suis né en pleine joute d'escrime
Bravant un monstre qui me décime
Livré à une chance qui me résigne
Et un cruel destin qui m'achemine.
Je suis né un garçonnet qui clopine
Les deux pieds dans la même bottine
Sur mon dos, un fardeau je coltine
Celui de mon éternelle infortune.
Je suis né dépourvu de tout insigne
Orphelin, confié à une rebelle plume
A ses fantasmes en encre de chine
Et ses mots aiguisés qui m'allument.
J'ai débarqué un mort-né victime
D'une pléiade de forces malignes
Traînant mon sort, je me dandine
Vers une fin avérée, qui s'obstine.