La mort cette douce mélodie Viens jouer ses notes près de mon lit
Emmène moi je suis las Je ne suis plus qu’une vieille carcasse
Mais avant de m’en aller Je voudrais revoir une page de mon passé
Celle que la cité de mes exploits a écrite Où aujourd’hui les murs crépitent
Il y a peu je l’ai revue Quelle joie ce fut
Je me perdais dans ses allées sinueuses Vestiges d’histoires périlleuses
Les pavés rectilignes et le silence plat Sur lesquels mon regard se promena
Me rappelèrent de folles échappées Lorsque les rafales par saccades pleuvaient
Je fendais l’air Je galopais telle la gazelle du désert
Mais je ne craignais rien Car notre combat n’était pas vain
Car mes frères s’étaient engagés Pour retrouver la liberté
Je m’en vais graver à l’encre noire Leur fabuleuse histoire...
En sachant que peut-être L’espoir venait à nouveau de naitre En sachant que peut-être Cette histoire nous mènerait à notre perte
En quittant le seuil de notre porte Nous ne faisions déjà plus partie des nôtres De la guerre nous devenions les apôtres Nos légendes devenaient vôtres
Pour sauver vos âmes Nous avons séché nos larmes Nous avons supporté le vacarme De l’incessant cliquetis des armes
Nous avons vécu dans la peur De vivre notre dernière heure Nous avons vu tant d’horreur Que le froid a empli notre cœur
Le dernier souffle devint notre quête Oh dieu tu as reçu tant de nos requêtes Car nous avions tous dans notre tête