Vos
poèmes

Un jour à l'autre succède.
Un homme, ce jour, est né ;
Un autre, aussi cher, décède :
Pour lui, le glas a sonné !

Adieu parent et proche !
Vivant, ô ciel, tout vivant,
Je quitte. Elle est là, si proche,
Murmurante dans le vent.

Un drap blanc, des funérailles,
Quelques pleurs, et voilà tout.
Le corps est criblé de mailles,
Puis éparpillé partout.

Pleureurs sècheront leurs larmes,
Et, bientôt, seront pleurés,
Lorsque, de la mort, les armes
Les auront tous effleurés.

Au sol, et du sol nous sommes.
Ô sainte âme ! Sale corps !
Nos longues vies, nos courts sommes,
S'envolent en temps records.

Masure est-elle masure ?
Les palais sont-ils palais ?
Tous sont voués à l'usure
Des temps, puis à leurs balais !