Je la serre entre mes doigts tremblotants, Et l'entoure d'une longue caresse. Dans la fureur outrée de ce beau temps, Je l'embrasse, et mon faible coeur se dresse.
Embrasée, ma reine émet la saveur Dont je suis resté le fidèle esclave. Ma bouche la dévore avec ferveur, Et mon vieux poumon se gonfle et s'enclave.
Envoûté d'un traître plaisir charnel, J'écrase, grisé, la rose écarlate De la blonde au derrière caramel, Promesse d'une rupture immédiate.
Un autre souvenir prépondérant, Laisse toujours ses profonds tatouages, Sur d'innombrables neurones errant Dans une boîte aux multiples rouages :
Un amour, tardant à cicatriser, D'une brune à la silhouette fine, Qui cherche sans cesse à pulvériser La rivale d'une guerre intestine.