Un de ces jours, L’anse de mon amour, Je viendrai te voir, Je viendrai sur ma pirogue, Comme on fait à Venise le soir. Sur un tapis, sur un rug, J’apparaîtrai dans la rade, Où une myriade de spectateurs, Rameurs et vadrouilleurs Feront partie de la parade.
Dans mon cortège, je serai accompagné D’une classe de requins, D’une école de marsouins, Et d’autres fruits de mer déguisés. Ce sera la fête de la Saint Jean-Baptiste, Où des centaines de nymphes s’amuseront dans la piste. Sous l’influence d’un rythme chaud et sucré, Je fêterai avec les esprits oubliés.
Un de ces jours, Anse d’Hainault, mon amour, Je viendrai sur ma gondole, Je viendrai te visiter, Ville natale, terre idole, Je t’embrasserai, Avec le cœur enquiquiné de doux souvenirs Et avec l’espoir d’un heureux et glorieux avenir.