Des heures et des jours, des semaines et des mois Se sont écoulés sous le pénible poids De ton absence. Le squelette exposé Comme le colibri déplumé Aux rayons denses D’un soleil infernal. Cela me fait grand mal De ne pas pouvoir te voir, Durant cette éternité dans l’entonnoir.
Je suis cloué dans mon émoi, Face aux canons intoxiqués. Triste et résigné, Je suis bien disposé à porter La lourde croix, Laquelle est de t’avoir aimée. C’est la grande offense, le péché Qui m’enverra désillusionner Au fond des bois.
Mes yeux pleurent, mon âme. Je suis isolé, désolé et désossé Au fond de cette fosse enflammée. Mes peines sont insupportables, ô femme ! Où es-tu ? C’est impossible de te voir. Les semaines sont devenues des mois dans le noir ; Et des années, des décennies de faux espoirs. Oh ! Femme, je suis seul dans l’entonnoir. Je suis cloué dans mon émoi Depuis des heures, des semaines et des mois.
Où es-tu ? C’est impossible de te voir. Oh ! Femme, je suis seul dans l’entonnoir. Mes yeux pleurent, mon âme. Mes peines sont insupportables, ô femme ! La croix est incroyablement lourde ; Mon crime et unique péché, C’est de t’avoir aimée Comme Notre Dame de Lourdes.