Ces moments euphoriques séjournaient dans ma tête Pour longtemps. Quand j’étais enfant, il y avait une fête Presque tous les jours. Les vendredis soirs étaient Superbement joviaux, où tout était calme et en paix.
Chez nous vivaient des printemps éternels Le ciel et la mer se vêtaient gaiement en bleu-indigo Comme deux jumeaux, dans la classe maternelle En retour de l’école, munis de leurs petits sacs au dos.
Les samedis, les paysans étalaient leurs produits Dans le marché communal. Les bourriques pouvaient A peine marcher tant ces pauvres animaux étaient Chargés de doubles équipages qui faisaient de bruit.
De loin, on pouvait entendre un chaos bien organisé Les citadins faisaient leurs provisions et les paysans Achetaient des articles venant d’outre mer éloignée Et quand venait le soir, tout le monde était content.
Chaque six heures, les cloches de l’église carillonnaient On pouvait respirer l’arôme des viandes et des poissons Frits. Toutes les rues étaient allumées de lampes de tison Et animées de radios qui divertissaient le silence et la paix.
Douce nostalgie, le dimanche était le jour le plus chic et beau La grande majorité des gens étaient habillées pour les deux messes Matinales. Dans l’après midi, on visitait le wharf et les bateaux Sur les galeries, les fillettes dansaient en frôlant leurs fesses.
Et mes camarades prenaient plaisir à regarder et à admirer tout Je ne vais pas m’exprimer davantage. Les gamins sont des futurs Hommes. Ils aimaient envoyer des jolies fleurs et jouer de ses atouts Ce temps-là ne reviendra jamais, on ne peut que l’écrire aux murs.
Ces doux moments juchaient dans ma tête. Je ne dors et ne rêve pas C’était des printemps éternels. Dieu! Nous ne sommes plus des enfants Les jours étaient vraiment beaux, surtout les samedis avec les paysans Et les dimanches après-midis, quand il y avait des kermesses et des galas.