Le soleil et la pluie, L’ouragan et la lune, Le jour et la nuit, La goyave et la prune, Pourquoi tous ces antonymes Qui, malgré tout, se riment Dans le tohu-bohu de mon inspiration? C’est facile de changer De position ; On n’a qu’à y penser. Les sentiments imitent le rythme de l’eau Qui prend la forme du cœur et du sceau.
Je t’aime et je te hais, Parce que mon cœur est criblé de vices, Parce que je suis aussi égoïste. Je veux la paix, Mais quand enivré par la jalousie Et par les charmes de l’envie; Les mains ventousées de la rage, Qui pétrissent mon cerveau, M’envoient nu sur la plage, Parmi les lions et les chevaux.
La vie est un imbroglio, Où les humains sont des idiots Qui ne savent pas bien contrôler les évènements Qui inévitablement les dépassent. Le temps et le vent passent Sans espoir de revisiter les monuments. Je ne t’aime pas Et je ne te hais pas ; Les sentiments changent de ton. Dans les forêts, on peut entendre une nouvelle chanson Et le charivari d’un nouveau cantique Sur l’Atlantique et le Pacifique.