En plein midi, les pneus brûlent dans les rues Les chiens sont partout où les chats puent Comme des rats enfermés dans des prisons Où l’air ne traverse pas les fenêtres en long Et en large. Non, je ne rêve pas. Le soleil Réchauffant le pavé et des vers venant Des ravins jouent avec des petits enfants Dont je n’ai jamais imaginés, ni vus à mon réveil D’une telle scène si bizarre voire satanique On en parle de révolution, quelle fausse révolution Car il faut parler de bonté, d’évolution, d’éducation Avant de contempler un tel mouvement féérique Tout est flambé. Le palais est en feu et les édifices Enflammés. Oh ! Oui, c’est un fiasco total voire capital Tout cela, c’est pour montrer la méchanceté des chacals Des bêtes sauvages prenant plaisir à tuer filles et fils En plein midi, les criminels n’ont pas honte de brûler De détruire tout ce qu’ils n’avaient ni imaginés, créés Et construits. Ces loups-garous viennent d’où, d’où Comme les fous ? Je l’ignore. On ne peut pas vivre où Les animaux peuvent kidnapper les rues mani militari Pour n’importe quelles excuses ou raisonnements inédits Où sont les technocrates et les intellectuels du temps passé ? Une voix mince et faible a répondu lâchement : Ils sont tous Cachés ou emprisonnés dans des geôles infestées de poux Cela explique pour quoi les loups-garous s’occupent des rues En plein midi où les prêtres et pasteurs se promènent sur des ponts En ruine et les enfants normaux ne vont plus à l’école. Les cochons Bien habillés font la pluie, le bon et mauvais temps où tout pue Et contamine l’air qui s’échappe dans le firmament en détresse Quelle misère pour un peuple en même temps triste et en liesse.