A mon âge, tous mes grands professeurs sont morts. Ils ne sont plus vieux, ils n’ont plus l’âge d’or. Mes grands professeurs ne sont plus, ils ne sont guère. Ils sont les victimes du temps comme les soldats en guerre. L’homme se bat comme le cœur, comme l’horloge Qui titube du matin jusqu’au soir, sans sandales et sans toge.
Tous mes grands profs ne sont plus, ils ont quitté la terre, Vers une destination inconnue : certains sont au cimetière, Et d’autres sont perdus entre le sol et l’espace imaginaire. Un jour, ciel et terre se rencontreront comme deux Partenaires. On verra le paradis ou l’enfer, selon les œuvres charitables. Mes grands profs sont décédés, ils sont absents de la table.