L’homme est comme une bouffée de nuages Qui passe dans les couloirs du firmament L’homme qui trépasse sur les plages A la maison et à l’enterrement Est illico presto dévalorisé et chosifié.
Le tout-puissant scélérat après être frappé A la tempe et au thorax est ipso facto éliminé Tout est éphémère, le pouvoir est passager Les mauvais mullahs et les despotes sont des insensés Qui un jour seront réveillés par l’inévitable réalité.
L’homme passe comme une bouffée de nuages Nous sommes tous des damnés de la cage Nos pas et mouvements sont minutieusement contrôlés Par une force invisible laquelle est destinée A nous conduire jusqu’au fond des nuées.
Occasionnellement, on dit que l’homme n’est rien Et que nous vivons dans une jungle décorée Parmi les lions, les tigres et les requins Le diablotin jeté au fonds de l’océan Ne flotte plus, il fait partie du néant.
L’impuissant fantôme est à présent évaporé Dans l’ombre de l’aurore et dans la buée de la nuit Tout est éphémère: les châtiments et les ennuis Tout passe et disparaisse à travers les pores en otages L’homme est comme une bouffée de nuages.