Ô fleurs évanescentes, Naissantes au printemps! Votre cœur est si tendre De ce rose rappelant La layette que l’on garde, Destinée aux enfants.
Au bout des mandibules, Se trouvent des gouttelettes Qui s’étirent comme des bulbes, Ployant sous l’effort Que vous fîtes en son temps, Pour ouvrir la corolle Vous gardant jalousement.
Pour notre joie d’humains, Vous vous ouvrîtes enfin, Laissant venir à nous Les signes annonciateurs, Du printemps qui fleurit dans la plupart des cœurs.
Vous êtes sans nul doute Les plus belles de toutes, Des fleurs qui surgissent Ephémères et rédemptrices.
Ô fleurs annonciatrices, Des fruits qui bien vite Viendront prendre sans scrupule, La place si convoitée Des beaux fruits d’été.