La rose de jardin
La rose de jardin, arrosée par tes soins,
Me suscite l’envie, d’aborder ses amies.
En premier la pivoine, donne de l’émoi
Aux illustres cœurs et puis même aux plus vils.
La tulipe a cela, que venant d’Amsterdam,
Elle garde en exil, une foi protestante.
Toi l’œillet, si tu viens d’aussi loin que Goa,
Tout petit tu seras et parfois se mangera.
Renoncule, bouton d’or, vous venez au printemps,
Votre nombre est fécond et jaunit tous nos champs.
La plus belle de toutes, cachée sous la mousse,
Est la douce violette, dont le cœur s’émousse.
Mais au temps du lilas, il embaume nos pas ;
Et puis mauve ou bien blanc, il sonne glas.
La glycine, c’est un fait, est aussi de la fête,
Elle se pare, puis joue les futiles nymphettes.
Et le lierre, le fidèle, qui s’accroche
A nos murs, reste fier et rebelle,
A tous nos attentats. A choisir, j’en reviens
A celle qui provoqua, cet humble poème,
C’est ta rose, mon roi.
(04.05.10)