Tout toi fondu en moi, comme l’aube au silence Comme l’heure aux minutes ou les pas d’une danse ; Parce qu’on ne choisit pas et que l’on se soumet Aux puissances innocentes qui nous poussent au sommet.
La nuit se mêle au jour tout pétri d’espérance Pour offrir à l’amour les chemins de la transe ; Elle ne dit pas son nom, mais la chair se souvient Des heures d’abandon comme un songe revient.
La vague se jette en mer ou se meurt d’impuissance, Demeurée seule sur terre, éperdue de silence : A jamais l’une et l’autre, tissées d’intimité.
L’empreinte du corps conserve en souvenance Cette ivresse absolue, l’étrange délivrance D’être tout absorbé de ta proximité.