Combien tu étais belle en ta robe de feu Quelle fascination lorsqu’au fond de tes yeux M’attirait la douceur de tes prunelles mauves Et à quel point j’aimais ta silhouette fauve
Je le sais à présent et n’ai guère oublié Les galops effrénés spasmes de volupté Les haltes dans les prés ces moments de tendresse Où tu croquais mes pommes et goûtais mes caresses
Toi l’aimable compagne de longues randonnées Où sont nos rendez-vous galants nos tête-à-tête Retrouvailles intenses quand tu me faisais fête Lorsqu’à ton cou mes bras avides étaient noués
A l’horizon le ciel ardent vivement s’enflamma Quand arrachée à moi un soir tu t‘en allas Toi ma fougueuse amie ma folle fulgurance Toi mon premier amour et ma prime souffrance